Monday, April 14, 2008

Le scaphandre et le papillon et la relation avec mon oncle

Le scaphandre et le papillon de Jean-Dominique Bauby

L’œuvre :
Titre : Le scaphandre et le paillon
Auteur : Jean-Dominique Bauby
Année de sortie : 1997
Maison d’édition : Pocket


La relation avec mon oncle


Dans le roman biographique Le scaphandre et le papillon, Jean-Dominique Bauby, journaliste et rédacteur en chef du magazine français Elle, est emprisonné dans un corps inerte. À la suite d’un accident cardiovasculaire, il est atteint du locked-in syndrom; une maladie qui le laisse entièrement paralysé, à l’exception de sa paupière gauche.

Pendant dix ans, mon oncle a habité chez moi. Ces années ont permis à mon oncle et moi d’établir une relation de confiance et de partager nos joies et nos peines. Au mois de mai de l’année dernière, ma famille et moi avons appris qu’il était atteint d’un cancer terminal. Les derniers mois de sa vie nous ont donné la chance de voyager, de rire, de bien manger, etc. lors des bonnes journées. Malheureusement, les quelques semaines avant son décès ont été plus pénibles. Toutes les fonctions de mon oncle étaient limitées. À vrai dire, il était restreint à son lit parce qu’il éprouvait de la difficulté à se déplacer et même à nous parler.

Dans le roman, Jean-Dominique Bauby communique avec son entourage grâce aux battements de cils de son œil gauche. Cependant, cette communication limite ses relations avec ses proches. En effet, Bauby est envahi d’ondes de chagrin et de détresse lorsque sa famille lui rend visite. La description que l’auteur fait m’a donné une meilleure compréhension du déchirement constant qui envahissait mon oncle face à ma famille et moi; « Théophile, mon fils, est là sagement assis, son visage à cinquante mètres de mon visage, et moi, son père, je n’ai pas le simple droit de passer la main dans ses cheveux drus, de pincer sa nuque duveteuse, d’étreindre à l’en étouffer son petit corps lisse et tiède. » L’incapacité de Bauby à extérioriser ce qu’il ressent le dévore intérieurement parce que toutes ces actions qui sont si simples pour les personnes de tous les jours l’empêchent de démontrer son affection, mais surtout son amour pour ses enfants.


La narration de l’auteur m’a aussi permis de mieux comprendre les émotions qui occupaient le cœur de mon oncle lors de ses dernières semaines. Même si je savais que celui-ci ne pouvait pas me tenir dans ses bras, il était très difficile d’essayer de se mettre dans sa peau. Dans son roman, les sentiments de Bauby sont déchirés en ce qui concerne sa famille. D’un côté, il ressent une immense joie entouré par ses êtres chers et, de l’autre côté, il éprouve une grande impuissance face à la situation dans laquelle il est : « Je suis partagé entre la joie de les voir vivre, bouger, rire ou pleurer pendant quelques heures, et la crainte que le spectacle de toutes ces détresses, à commencer par la mienne ne soit pas la distraction idéale pour un garçon de dix ans et sa petite sœur de huit, même si nous avons pris en famille la sage décision de ne rien édulcorer. » Ce sont les mêmes sentiments qui m’envahissaient lorsque j’avais des rendez-vous quotidiens avec mon oncle. J’étais heureuse et fière de pouvoir faire des activités symboliques comme prendre une marche ou manger de la bonne nourriture avec lui, mais j’étais déchirée et triste de constater que ces activités seraient les dernières.

Pour conclure, le roman biographique Le scaphandre et le papillon de Jean-Dominique Bauby m’a donné la chance de comprendre certaines émotions que ressentait mon oncle lors de ses dernières semaines de vie. Merci!

La petite fille aux allumettes - Le personnage principal

La petite fille aux allumettes de Hans Christian Anderson

L’œuvre :
Titre : La petite fille aux allumettes
Auteur : Hans Christian Anderson
Conte disponible à l’adresse URL suivante : http://www.momes.net/contes/allumettes/petitefille.html

L’analyse du personnage principal du conte La petite fille aux allumettes

FICHE DU PERSONNAGE

Nom : Dans le conte, elle est simplement connue par le terme La petite fille aux allumettes. L’auteur ne précise pas son nom.
Prénom : Dans le conte, elle est simplement connue par le terme La petite fille aux allumettes. L’auteur ne précise pas son prénom.
Surnom : Dans le conte, elle est simplement connue par le terme La petite fille aux allumettes. L’auteur ne lui donne pas de surnom.
Langue : Les monologues de la petite fille aux allumettes sont dans la langue choisie par le lecteur. L’auteur ne précise pas la langue parlée par la fillette dans le conte.
Âge : L’auteur ne précise pas l’âge de la fille, mais il utilise plusieurs expressions comme « petite fille » ou « enfant » qui permettent au lecteur de présumer qu’elle n’est relativement pas âgée; jeune.
Sexe : Féminin
Occupation : Marchande d’allumettes
Statut : La petite fille aux allumettes n’a pas de statut légal parce qu’elle est mineure; elle est un enfant.
Caractéristiques physiques : La petite fille aux allumettes…
· ne porte qu’un petit bonnet pour couvrir sa longue chevelure blonde;
· marche pieds nus dans les rues enneigées parce qu’elle a perdu de vieilles pantoufles trop grandes pour elle.
· a les mains rougies et craquelées parce qu’elle n’a ni de mitaines, ni de gants.
· est vêtue d’un vieux tablier usé qui ne la protège pas du froid glacial.
Toutes ces caractéristiques démontrent la pauvreté dans laquelle vit la petite fille aux allumettes en ce soir terriblement froid.
Description psychologique : Les descriptions utilisées par l’auteur dans le conte démontrent la misère et la pauvreté que la petite fille aux allumettes vivait. Elle était perdue dans les rues enneigées, elle était maltraitée par son père, elle grelottait de froid et elle avait affreusement faim. La pauvre fillette ne voyait que le désespoir. En effet, elle n’avait aucune lueur pour un monde meilleur sauf une allumette, puis une autre, etc. Pendant le dernier moment de sa vie, la petite fille aux allumettes mourut heureuse de pouvoir rejoindre sa grand-mère dans un lieu où elle n’avait ni froid, ni faim.
Amie : La grand-mère de la petite fille aux allumettes est sa seule amie. Pour la fillette, cette dernière est sa seule lueur d’espoir.
Ennemi : Le seul et unique ennemi de la petite fille aux allumettes est son père. L’auteur explicite que celui-ci la battra et la maltraitera si elle retourne à la maison les mains vides.


TEXTE DESCRIPTIF DU PERSONNAGE

La petite fille aux allumettes est une pauvre petite marchande d’allumettes qui marche dans les rues enneigées sans trouver aucun acheteur. Elle grelotte de froid parce qu’elle n’a que petit bonnet sur la tête pour couvrir sa longue chevelure blonde et elle est pieds nus parce qu’elle avait perdu les vieilles pantoufles trop grandes pour elle. La pauvre fillette est vêtue d’un vieux tablier usé dans lequel elle porte ses allumettes. Elle a beau offrir ses allumettes de ses petites mains rougies et craquelées, mais elle ne réussit pas à en vendre aucune. Elle n’ose rentrer chez elle parce que son père la maltraitera et la battra. Tremblante de froid et de faim, elle s'arrête un moment pour se réchauffer en craquant une allumette et une autre. Avec chaque allumette, la pauvre fillette s’imagine un autre monde que le sien pour ne pas rester dans sa réalité cruelle. À la lueur d’une allumette, elle revoit sa vieille grand-mère qui l’avait aimée, chérie et réconfortée. Elle supplie sa grand-mère de l’emporter là où il n’y aura plus ni froid, ni faim, ni de chagrin. La pauvre petite fille n’est plus capable de souffrir la misère et la pitié qu’elle vit. Après sa mort de froid, les passants qui la retrouvent perçoivent qu’elle souriait et que ses joues sont rouges. Rejoindre sa grand-mère lui apportait des joies et des plaisirs. C’est à regretter que personne n'ait pu aider la pauvre fillette à vivre et c’est à remercier le ciel qu'elle est morte heureuse.



La petite fille aux allumettes et Lygaya - deux personnages principaux similaires

La petite fille aux allumettes de Hans Christian Anderson et
Lygaya à Québec d’Andrée-Paule Mignot


Les œuvres :
Titre : La petite fille aux allumettes
Auteur : Hans Christian Anderson
Conte disponible à l’adresse URL suivante : http://www.momes.net/contes/allumettes/petitefille.html

Titre : Lygaya à Québec
Auteur : Andrée-Paule Mignot
Année de sortie : 1997
Maison d’édition : Hurtubise HMH
Collection : Atout histoire


Les liens entre les deux personnages principaux : Lygaya et la petite fille aux allumettes


Le conte La petite fille aux allumettes de Hans Christian Anderson met en vedette une pauvre marchande d’allumettes. La jeune fille marche dans les rues enneigées pour trouver des acheteurs. Elle a peur de rentrer chez elle parce que la fillette se fera maltraiter et battre par son père. La pauvre fille est ainsi forcée de vendre des allumettes dans des conditions défavorables. Elle grelotte de froid parce qu’elle n’est pas bien vêtue et elle a faim parce qu’elle n’a rien mangé depuis quelque temps.

Le roman historique Lygaya à Québec d’Andrée-Paule Mignot met en vedette un jeune esclave de 12 ans nommé Lygaya. En 1780, comme des milliers de familles africaines, Lygaya et les membres de sa famille sont capturés et vendus sur un marché d’esclaves. Ils sont achetés par un propriétaire d’une plantation de canne à sucre à la Martinique. Sur la plantation, en tant qu’esclave, Lygaya est réservé au strict minimum. Il est obligé de faire de durs travaux laborieux.

Dans le conte comme dans le roman historique, la liberté des deux personnages est brimée. Le sort des deux héros n’est pas dans leurs mains. Ni Lygaya, ni la petite fille n’ont la capacité de changer la situation dans laquelle ils vivent. À vrai dire, la petite fille aux allumettes et Lygaya sont tous les deux des esclaves, soumis à quelqu’un. La pauvre fillette est esclave de son père. En effet, elle vend des allumettes dans les rues froides et couvertes de neige pour ce dernier. Elle tremble de froid et de faim parce que la jeune fille est pauvre et maltraitée. Lygaya aussi est un esclave. Vendu à un propriétaire d’une canne à sucre, celui-ci est dans l’obligation d’accomplir des tâches quotidiennes pour le planteur. Il porte de vieux vêtements usés et bouffe la nourriture qui n’a pas été mangée par les maîtres. Bref, les deux personnages vivent dans des conditions misérables parce qu’ils ne sont pas libres d’agir et sont sous la dépendance absolue d’une autre personne.

Dans La petite fille aux allumettes comme dans Lygaya à Québec, les deux personnages principaux sont impuissants face à la misère qui les déchire. Pour échapper la situation affligeante que les deux personnages vivent, les héros ont une lueur d’espoir commune. Dans le conte de Hans Christian Anderson, la petite fille aux allumettes revoit sa vieille grand-mère à la lueur d’une allumette. Sa grand-mère est très importante à ses yeux parce que celle-ci l’avait tant aimée, chérie et réconfortée. Pour la pauvre fillette, sa grand-mère est où il n’y a plus ni froid, ni faim, ni de chagrin. Dans le roman historique d’Andrée-Claude Mignot, Lygaya accorde une valeur importante à sa famille. Sur la plantation, quand le jeune esclave a du chagrin, il partage ses souvenirs familiaux de ses grands-parents et ses cousins. Puisqu’il éprouve de la tristesse, Lygaya se souvient de la nourriture et des coutumes de l’Afrique; « Parfois, Lygaya venait le [Pierre] rencontrer à la tombée du jour et, pour le distraire, lui racontait les légendes de son pays qu’il tenait de son grand-père. Elles parlaient de chasse et d’aventure dans la forêt africaine, au milieu d’animaux sauvages. Elles parlaient aussi de liberté… » Au bout du compte, les deux héros n’ont plus d’espoir, mais leurs souvenirs de leurs êtres chers les amènent à garder le sourire.

Le scaphandre et le papillon - L'oeuvre littéraire versus l'oeuvre cinématographique

Le scaphandre et le papillon
de Jean-Dominique Bauby



L’œuvre littérature versus l’œuvre cinématographique


L’œuvre littéraire :
Titre : Le scaphandre et le paillon
Auteur : Jean-Dominique Bauby
Année de sortie : 1997
Maison d’édition : Pocket

L'oeuvre cinématographique:
Réalisateur : Julian Schnabel
Année de sortie : 2007
Maison de production : Pathe Renn
Acteurs principaux : Mathieu Amalric, Marie-Josée Croze, Max Von Sydow, etc.


Qui n’a jamais entendu l’expression populaire : « Il faut toujours lire le roman avant de regarder le film, sinon la déception sera au rendez-vous. »? Par mes expériences personnelles, je peux même témoigner de la vérité de cette expression, mais celle-ci n’est plus, à mes yeux, absolue. En effet, au mois de janvier dernier, j’ai découvert le bijou cinématographique de Julian Schnabel Le scaphandre et le papillon. Pendant plusieurs jours, j’ai été marquée par les prises de vue ravissantes de la caméra et les relations touchantes entre les personnages. Une cinéphile accomplie, je n’étais pas la seule à partager cet avis. Effectivement, le film a récolté plusieurs prix dont ceux du meilleur film en langue étrangère et du meilleur réalisateur aux Golden Globe au début de l’année 2008.

Par sa mise en scène, le réalisateur m’a transmis ce que le héros, Jean-Dominique Bauby, a vécu en tant que prisonnier de ses facultés inexistantes parce que celui ne pouvait véritablement pas bouger. À vrai dire, les premières séquences, filmées à travers le regard de Bauby, dans leur mouvement constant, m’ont permis de voir et de comprendre le symbole du désarroi qui étouffe le personnage principal. Cette expérience bouleversante et impressionnante que j’ai vécue au début du film n’est pas véhiculée de la même intensité dans les premières pages du roman. Dans le prologue, Bauby offre une description de sa situation immédiate qui est beaucoup moins émouvante que la mise en scène de l’œuvre cinématographique : « Derrière le rideau de toile mitée, une clarté laiteuse annonce l’approche du petit matin. J’ai mal aux talons, la tête comme une enclume, et une sorte de scaphandre qui m’enserre tout le corps ».

Dans le film, Julian Schnabel m’a fait découvrir par le regard et les pensées du héros les relations entre celui-ci et les différents personnages. Ce dernier demeure intérieurement vivant grâce aux échanges significatifs qu’il a avec son ex-conjointe, ses soignantes et son père. La relation entre le Bauby et son père est diablement émouvante. Les jeux de rôle des deux auteurs (Mathieu Amalric et Max Von Sydow) sont saisissants à couper le souffle. Dans le livre, seulement les sentiments de l’auteur sont ressentis « Je profite de Sandrine pour avoir quelques proches en ligne et saisi au vol des brides de vie, comme on attrape un papillon. Mon père explique ses difficultés à tenir ses jambes. Il traverse vaillamment sa quatre-vingt-treizième année. Je me demande souvent quel effet ont ces dialogues à son sens unique sur mes interlocuteurs. Moi, ils me bouleversent. »

Dans un premier temps, les prises de vues magnifiques et, des fois, dérangeantes, m’ont donné la chance de mettre dans la peau du héros afin de ressentir son étouffement constant. Dans un autre temps, les relations entre Bauby et les autres personnages m’ont permis de mieux comprendre l’intelligence, l’affectivité, les souvenirs et l’imagination du malade dans les pages de son roman biographique Le scaphandre et le papillon.

Bienvenue sur le blog de Chantal!

Bienvenue sur le blog de Chantal pour le cours Littérature et paralittérature offert à l'Université du Québec en Outaouais par Hiên-Minh Lê.